Nos relations sont influencées par les intentions qui nous animent. Ainsi, le ressenti d’une personne détermine d’une certaine manière sa ligne de conduite. Dans le domaine de l’aide à la personne où des vies sont en jeu, une distinction a fini par voir le jour. Il s’agit de la bientraitance et de la maltraitance, deux parfaits antipodes ironiquement similaires.

Notion de bientraitance

En soi, la bientraitance est une attitude dans laquelle aucune forme de malveillance ne transparaît. En réalité, une personne peut bien vous traiter sans pour autant être bienveillante. Par contre, même avec une attitude froide et détachée, elle peut transparaître dans certains actes. Il est tout de même important de notifier que même si elle n’est pas indispensable, la bienveillance demeure malgré tout un appui pour la bientraitance, au point où les deux semblent aller de pair.

Elle consiste par exemple à respecter les autres, les vouvoyer sauf demande contraire, faire attention à eux en évitant par exemple de les mettre mal à l’aise. Particulièrement nécessaire dans le domaine de la médecine, la bientraitance est encore plus importante en gérontologie. Ces personnes vulnérables ont véritablement besoin qu’on leur accorde un traitement digne du nom.

La maltraitance : qu’est-ce que c’est ?

La maltraitance est avant tout une façon d’agir, une attitude à travers laquelle on pose des actes nuisibles à autrui. On pense en premier lieu aux brimades physiques. Coups, blessures, égratignures ou autres comportements violents sont des formes de maltraitance fortement répandues. Mais au-delà de tout, il existe également une forme fréquente de maltraitance, celle psychologique. Utiliser son autorité pour rendre la vie dure à une personne âgée, ou vulnérable est considérée en gérontologie comme une forme de maltraitance. Par ailleurs, la frontière entre maltraitance et bientraitance est bien insignifiante.

La bientraitance et la maltraitance, une différence bien trop fine

La description faite au préalable des notions de bientraitance et de maltraitance laisse transparaître leur opposition. Cependant, selon les circonstances, cette différence peut devenir floue. Dans le domaine des Services d’Aide à la Personne, il arrive qu’on doive s’occuper d’enfants, de personnes âgées ou de personnes à capacité réduite.

Ainsi, lorsqu’on fait subir une brimade par exemple à un enfant, il est très difficile de savoir si elle entre dans le domaine de la bientraitance, en dépit des bonnes intentions. De la même façon, un repas excessivement calorique nuirait à une personne âgée. Le lui interdire revient à la protéger, mais également à l’empêcher de satisfaire son envie. Un cas bien plus complexe est celui d’une personne à mobilité réduite, avec qui tous les actes doivent être posés de façon à ne pas blesser son amour propre.

Conclusion

En résumé, la bientraitance et la maltraitance sont des notions qui s’opposent certes, mais tous les relie. Parfois même, en voulant faire preuve de bientraitance à l’égard d’une personne, c’est le contraire que ressent cette dernière. Il est donc très complexe de distinguer si vous êtes en train de commettre un acte bienveillant ou malveillant. Dans tous les cas, il est essentiel de trouver un juste milieu afin de protéger les intérêts de la personne âgée tout en lui accordant la réalisation de son désir.